Le Tour Auto 2012 de notre belle CG rouge nous voyait partir à nouveau dans la catégorie compétition (plateau 3) grâce au superbe arceau cage réalisé par Jacques Point.
La voiture avait passé quelques mois chez Christian Xiberas à Marseille. Christian avait repris les réglages châssis mais le nouveau moteur 'affûté' n'était pas prêt à temps et c'est avec le brave Rallye 2 de série que nous sommes au départ avec des carbus préparés pour le 'gros' moteur qui nous ont gêné en ratatouillant dans tous les virages serrés .
La première spéciale s'est enchaînée gentiment et Dijon fut le premier vrai test : je suis sur la huitième ligne d'un départ qui en comptait une bonne quinzaine. Belle course avec une vraie bataille (gagnée de un mètre !) contre une Cortina Lotus. Devant nous la Ferrari GTO superbement menée par son équipage féminin et une meute d'Alfa GTA, derrière nous beaucoup d'Anglaises et des Porsche 356 et des Alfa.
Je finis 14eme.
Pas mal pour la plus petite cylindrée du plateau !
Mais Il faut que je mentionne ici la Cooper S maxi préparée (elle prend 8500 tours !) et magnifiquement emmenée par Eugène Delplanque. J'essaierai de le suivre sur le circuit de la Ferme, mais en vain ! Je conserverai ma position après une lutte acharnée avec des 356 dont une Carrera 2litres.
Diverses spéciales et toujours des liaisons sur des petites routes d'anthologie ou la CG fait merveille. Jusqu'au moment ou crac ! La pédale de frein a une secousse puis le frein AVD se bloque.
Nous parviendrons à repartir et feront 150 Kms dont deux spéciales en ne freinant qu'à trois ou quatre reprises ! Instructif même si c'est parfois un peu juste...
A Aix les bains le parc d'attente pour la spéciale du Revard est juste devant l'usine Aixam.
Nous faisons la connaissance de Paul Azzaro qui, spontanément, nous propose son aide pour notre problème de freins.
Pour ne pas trop perdre au classement nous partons faire la spéciale du Revard, ça monte et c'est roulant donc ça devrait aller, et rendez vous est pris au même endroit au retour, vers 20h.
La spéciale se passe bien, nous ne serons même pas derniers.
Au retour nous retrouvons Paul qui a mobilisé ses amis de chez Aixam, Jacques Lange le responsable de la production et un de ses jeunes collaborateurs hyper dynamique dont j'ai perdu le nom.
Ils ouvrent l'usine pour nous, l'auto est sur un pont en moins de deux et Paul fait le diagnostic : le joint anti poussière du piston avant droit est arraché et empêche le piston de rentrer librement. Moins d'une heure plus tard tout est rentré dans l'ordre, les plaquettes chanfreinées et tout marchera à merveille jusqu'au bout.
Un grand merci à eux tous pour cette merveilleuse solidarité que la CG sait si bien suggérer entre ses membres.
C'est ensuite Charade ou j'ai plus de mal à contenir mon désavantage de puissance. Mais quelle motricité…… !
Puis au 2ème tour de la course je suis victime d'une rupture du câble d'accélérateur, je regarderai passer les autres.
Mon ami Pascal Hensicker, auquel j'ai racheté la CG en 2005 était venu à Charade nous voir et nous soutenir.
A mon retour au stand, après m'avoir reproché de ne pas avoir changé ce câble tous les deux ans (ce que j'avais complètement oublié), il fera deux heures de route pour repartir chez lui en chercher un et venir me le monter. Merci Pascal !
C'est grâce à des personnages comme Pascal, Paul, Jacques et tant d'autres que nous pouvons encore essayer de nous dépasser et de faire des grandes épreuves avec un tout petit budget comme le notre.
Daniel François, mon coéquipier qui a vécu pour le Sport Automobile dans les années 70, est bluffé par tant de chances.
Il commence à croire à notre bonne étoile ainsi qu’à nos chances d'être à l'arrivée.
Lendemain, réveil à 5h comme tous les jours de liaisons et de spéciales, puis une spéciale sans grand intérêt : deux tours sur le circuit d'Ales que Daniel connaît bien. Que peut-on faire sur 2 tours d'un circuit gras car en train de sécher, que l'on connaît bien ?
Attaquer comme une bête et faire un beau tête à queue !
Revenu en liaison nous nous apercevons que la 4ème ne passe plus.
Nous continuerons donc en 3ème (120 maxi) jusqu'au Castellet le lendemain.
Entre temps 2 spéciales dans lesquelles la 4ème n'est pas nécessaire.
Avant le circuit du Castellet qui n'a pas d'intérêt en 3ème à 120, nous décidons sagement de laisser la CG à la maison à coté de Bandol afin de lui éviter un A/R à Nice soit 400kms à mouliner en 3ème.
Nous serons donc à l'arrivée mais en moderne !
Quoi qu'il en soit, une grande semaine derrière son volant avec de belles et saines joies de pilotage.
Merci à tous !
A l'an prochain !
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